Afin de contribuer à ce débat, nous avons longuement interrogé un programmiste architectural qui nous éclaire sur l'intérêt de penser une rénovation. Aussi avions-nous demandé, toujours pour nourrir un débat public transparent, la communication de l’acte de vente concernant l’achat des parcelles agricoles par le Centre hospitalier de Die dans la plaine de Chamarges.
En réponse, l'hôpital nous renvoyait vers le service de la publicité foncière, payant.
Nous avons donc sollicité, une fois encore, la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) qui nous a donné raison en concluant au caractère communicable dudit document détenu par une personne publique (l'avis de la CADA en pdf). Nous avons demandé un rendez-vous au Directeur de l'hôpital de Die pour consulter (enfin !) ce document officiel si jalousement protégé ainsi que les comptes-rendus des derniers conseils de surveillance.
Du côté des élus locaux, le Journal du Diois de la semaine dernière titrait "Implantation du nouvel hôpital de Die : 3 terrains auscultés" rapportant que les élus cherchaient un terrain vierge.
Là encore, il semblerait que la pensée d'une rénovation soit hors champ politique. Pourquoi un tel impensé à l'heure où tout impose que l'on réfléchisse à réutiliser l'existant, économiser terres et énergies, densifier le bâti ? Flemme ? Ignorance? Culture d'un compromis dans lequel la concession porte sur l'environnement parce que c'est plus simple que de résister ? En tout cas, il est désormais permis de douter que la construction neuve sur un terrain vierge réponde à la ligne de conduite que s'était fixée l'actuelle municipalité à savoir examiner tous les projets à l'aune de 4 critères : responsabilité environnementale, solidarité territoriale, économie locale, démocratie participative.
Quoiqu'il en soit, ce sujet n'a jamais été débattu publiquement. Ce serait la moindre des choses pour un bâtiment hospitalier qui engage un territoire sur une bonne cinquantaine d'années.