Communauté Hospitalière de Territoire

Nous avons appris par la presse la création d'une Communauté Hospitalière de Territoire (CHT) nommée « Communauté hospitalière Rhône-Vercors » qui regroupe les hôpitaux de Valence, Drôme-Nord (Romans et Saint-Vallier), Crest, Die, Tournon et Saint Marcellin.

Le dossier de presse de I 'Agence régionale de Santé (ARS) précise : « La CHT se doit d'améliorer la réponse aux besoins de santé de la population de ce territoire en lui garantissant une offre de soins de proximité et de qualité pérenne en organisant des équipes médicales de territoire adossées au centre hospitalier de Valence, établissement de recours du bassin (temps médical partagé, mise à disposition, ouverture de ses services et plateaux techniques) pour favoriser l'activité des postes proposés ».

Avec quels moyens humains et financiers ?

Mais la revue spécialisée « APM international » précise : « Leur bassin de population (457.000 personnes) est situé à égale distance des CHU de la région et se caractérise par des "zones rurales reculées à faible densité de population" mais avec une consommation de soins supérieure à la moyenne régionale ».

Ainsi, nous coûterions trop cher ! Et comment, sur un territoire de 457 000 habitants, les petits hôpitaux vont-ils tirer leur épingle du jeu sans être avalés ?

Le Directeur, depuis 2010, dispose de la quasi-totalité des pouvoirs en matière d’organisation, de budget et d’effectif dans chaque établissement. La communauté hospitalière de territoire sous couvert de « mise en commun » de fonctions ou d’activités va permettre à l’autorité responsable de déplacer les moyens budgétaires, matériels et humains là où elle estime que c’est nécessaire sans le moindre contrôle.

Pour notre part, nous nous sommes toujours prononcés contre les Communautés Hospitalières de Territoire, deuxième pilier de la loi Bachelot après les Agences Régionales de Santé, et pour des coopérations avec l’hôpital tête de secteur, en l’occurrence Valence. C’est ce qui a fonctionné pendant 13 ans pour l’anesthésie.

A cette fin, nous réclamons des moyens humains, matériels et financiers pour notre hôpital, mais aussi pour l’hôpital de Valence qui doit pouvoir assurer les coopérations nécessaires avec les hôpitaux de la CHT.

Nous continuerons à peser, avec la population, afin que, dans cette immense communauté, trop dispersée, de véritables coopérations puissent fonctionner, notamment pour la mise à disposition de praticiens hospitaliers, pour que les consultations externes existantes soient renforcées et que soient créées de nouvelles consultations pour répondre aux besoins en soins de la population.

Haut de page