Maternité, chirurgie : Le Collectif de Défense de l’Hôpital de Die s’adresse à Mme la ministre de la Santé.

Le Collectif de Défense de l’Hôpital de Die s’est adressé le 31 mai 2012 à Madame Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, à propos du « sursis » accordé à l’hôpital pour le fonctionnement de la maternité et de la chirurgie jusqu’en décembre 2012.

« Madame la Ministre,

L’Hôpital de Die est le seul centre hospitalier, avec tous ses services, existant entre VALENCE et GAP, distants de 160 km. Pour 11 000 habitants, il couvre une superficie du cinquième du territoire drômois. La dispersion de l’habitat est donc une caractéristique très forte.

A la suite de très nombreuses actions de la population, depuis vingt-cinq ans, contre les menaces de fermeture, le maintien de la maternité et de la chirurgie a pu être obtenu mais, dans les trois dernières années, avec des reports de dates qui laissent les usagers et les professionnels de santé dans l’incertitude.

Ainsi, actuellement, les autorisations de fonctionnement pour la maternité et la chirurgie ont été accordées jusqu’en décembre 2012. Il reste donc un délai d’environ six mois.

Si la maternité était supprimée, les femmes enceintes de Die se trouveraient à plus d’une heure de l’hôpital de Valence et que dire des communes du Haut-Diois qui sont à 45 minutes au moins, parfois une heure, de la maternité de Die.

Or, pour des raisons de sécurité sanitaire, les femmes doivent pouvoir accoucher, pour des grossesses sans risque, dans un établissement situé à moins de 45 minutes. Quant aux grossesses à risques (prééclampsie, hémorragie, etc…) les délais tombent à 30, voire 20 minutes.

Qui prendra la responsabilité d’un manque d’assistance à personne en danger dû à la suppression de la maternité et de la chirurgie d’urgence, toutes deux étant très liées ? Ceci, d’autant plus que l’Hôpital de Valence, surchargé, n’est pas en capacité de faire face à l’accueil supplémentaire qui serait ainsi occasionné. On ne peut fermer ces services sans compromettre la sécurité par perte de chances.

C’est pourquoi nous vous sollicitons pour connaître votre avis sur le maintien de la maternité et de la chirurgie d’urgence de l’hôpital de Die, avec des autorisations de fonctionnement pour cinq ans, comme pour les autres centres hospitaliers.

D’autre part, cet état de fait découle d’orientations nationales qui nous amènent à connaître votre position sur :

  • la loi hôpital HPST dite « loi Bachelot » ;

  • la tarification à l’activité (T2A) qui étrangle tous les hôpitaux et va à l’encontre de leur mission de service public ;

  • la lutte contre la désertification médicale, en hôpital comme en médecine libérale ;

  • des moyens en personnel et en financement permettant des conditions de travail dignes du vingt et unième siècle, afin que les soignants puissent assurer sereinement leur mission de service public auprès des usagers, en ayant une visibilité professionnelle à long terme, notamment au sein de l’hôpital de Die ;

  • l’égalité des soins pour toutes et tous, partout, sur tout le territoire de la République.

Dans l’attente, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, … »

La même lettre a été adressée aux candidats aux élections législatives dont le collectif a pu obtenir l’adresse

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