Communique de presse : il faut retirer le projet de loi Bachelot

Les manifestations du 29 janvier ont connu un succès incontestable : entre 1200 et 1500 personnes à Die, 20 000 à Valence, plus de 2 millions dans toute la France. Pouvoir d’achat, emploi, services publics, le président de la République et le gouvernement doivent y répondre.

Pour nous, la défense et l’amélioration des services publics et, singulièrement, de notre hôpital ont été fortement mises en avant.

C’est un point marqué pour le maintien et la confortation de la maternité et de la chirurgie d’urgence, contre le démantèlement et pour le développement des services publics.

Pour la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux, à laquelle nous sommes adhérents, il faut retirer le projet de loi Bachelot-Sarkozy pour refonder notre système de santé sur des bases démocratiques, égalitaires et solidaires, et partir des besoins réels des personnes et des territoires. C’est ce que nous défendons au sein du Comité de pilotage du projet de santé du territoire diois et, dans le même temps, par nos actions et celles auxquelles nous nous associons.

Le projet de loi HPST (Hôpital, Patient, Santé, Territoires) sera examiné à l’Assemblée nationale du 10 février au 6 mars. Au Sénat, aucune date d’examen n’est pour l’instant fixée mais une adoption courant mars semble difficile, a-t-il été indiqué de source parlementaire.

Il faut donc redoubler d’efforts pour exiger le retrait de ce projet de loi anti-démocratique, faisant la part belle au privé et destiné à casser les services actifs des hôpitaux de proximité.

Les parlementaires doivent clairement se positionner.

Pour notre part, nous portons des propositions visant à faire de la démocratie le fondement de l’hôpital public en prenant en compte les avis des personnels médicaux et non-médicaux, des usagers, des associations de défense et des élus.

Nous proposons, compte tenu de la situation géographique de notre hôpital, seul établissement à l’est de la vallée du Rhône à avoir tous ses services, d’en faire un pôle public renforcé. Le territoire sur lequel il rayonne n’est pas seulement celui de la Communauté de Communes du Diois. Il faut y ajouter le Vercors et l’est du Crestois pour la maternité. Il est primordial et vital de prendre en compte les temps de parcours supérieurs à 45 minutes et les difficultés d’une partie de la population en état de précarité, les emplois précaires, le chômage et le nombre d’allocataires du RMI (voir étude réalisée par la Caisse d’Allocations Familiales – CAF - de la Drôme). De plus, et de l’avis des spécialistes, l’achat d’un scanner pour l’hôpital de Die devient incontournable tant pour des questions de santé que d’attractivité.

Nous insistons pour que l’état des lieux que doivent dresser les groupes de travail prenne en compte l’ampleur de la problématique, notamment territoriale.

Concernant la « maison des naissances », tarte à la crème de certains, les intervenants, en particulier les praticiens présents à la réunion publique du 20 janvier, lui ont fait un sort. La seule « maison des naissances » dont les Diois ont besoin, c’est la maternité avec des moyens humains et financiers renforcés, comme, d’ailleurs, pour la chirurgie d’urgence à laquelle son sort est lié.

Ne nous laissons pas entraîner vers de fausses solutions qui conduiraient à l’impasse.

L’Avis donné par la Chambre régionale des comptes (qu’il est aisé de se procurer sur internet et que nous avons mis sur notre blog) apporte des éléments positifs par bien des observations pertinentes. Nous n’en citerons qu’une : « … si les missions imparties à l’établissement ne sont pas destinées à générer des déficits, elles doivent néanmoins lui permettre de contribuer à l’aménagement du territoire et de respecter le principe constitutionnel de la continuité du service public… ».
A bon entendeur…

Il faut retirer définitivement le projet de loi Bachelot.

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