Une réunion mobilisatrice: c'est la maternité qu'il nous faut!

Jeudi 14 janvier 2016, le Collectif de Défense de l'Hôpital de Die avait convié à une réunion publique lors de son assemblée générale. Le débat a été fructueux et les participants-e-s étaient particulièrement mobilisé-e-s.

L’ARS a organisé des groupes de travail et mis en place un Comité de pilotage (COPIL) avec la mairie de Die, la Communauté des communes du Diois (CCD) et le Conseiller départemental du Diois, des praticiens hospitaliers et libéraux ainsi que des représentants du Centre Hospitalier de Valence.
Nous disons clairement que l’ARS a mis en place cette organisation pour faire avaliser un projet d’établissement qui remplace la maternité par un centre périnatal avec accouchements sur Valence.
D’autres réunions vont avoir lieu. La vigilance s’impose car la pression de l’ARS va être répercutée sur la Ministre de la Santé, y compris avec la transmission d’informations inexactes.
Lors des réunions, deux scénarii sont envisagés :

1. Maintien de l’activité gynéco-obstétrique au sein du CH de DIE avec deux options:

  • Option Valentinoise avec deux gynécologues-obstétriciens partagés recrutés sur Valence. Deux postes ont été publiés : Aucune candidature.
  • Option dioise : Un demi poste de gynécologue-obstétricien, un poste d’anesthésiste et un poste de chirurgien. L’ARS prétend qu’il n’y aurait eu aucune candidature. Or, cinq candidats ont fait des lettres d’intention : 3 gynécos, 1 chirurgien, 1 anesthésiste, sous réserve d’un renouvellement des autorisations de fonctionnement de 5 ans

2. Mise en place d’un centre périnatal de proximité. C’est bien sûr ce que défend becs et ongles l’ARS.

Les élus se sont prononcés pour le maintien de la maternité, mais, dans la négative, la CCD présenterait « un plan B » avec « maintien d’une activité pour naître à Die ». Ce serait « une maison des naissances » que le code de la santé publique ignore.

Cette solution est rejetée par les hôpitaux de Die, Valence et l’ARS car il faudrait qu’elle soit adossée à un plateau technique. En fait, pourquoi chercher midi à quatorze heures, dans ce cas c’est une maternité qu’il faut.

Pour notre part, nous n’en démordrons pas car le Collectif a été créé en 1986 avec pour seul objectif : le maintien de la maternité, de la chirurgie et de tous les services de l’hôpital pour répondre aux besoins de la population.

Une réunion publique commune, compte tenu de la charge de travail de la CCD, aura lieu dans la 2ème quinzaine de mars.

Depuis longtemps, nous souhaitons un large rassemblement pour répondre aux questions que se posent beaucoup de Dioises et de Diois. Il leur appartient de tordre le cou à certaines rumeurs en se faisant une opinion dans le débat..

Nous aurons également à préparer la manifestation du 1er mai, à l'occasion de l’anniversaire de l'obtention du maintien de la maternité pour la 1ère fois il y a 29 ans, alors que le Préfet de la Drôme avait intimé au Président du CA de l'hôpital, par lettre en date du 23 décembre 1986 : « Je vous demande de prendre les mesures nécessaires pour faire fermer les quatre lits de maternité de l'établissement d'ici au 1er mai 1987 ».

La lutte en a décidé autrement. Plus que jamais, il faut la continuer.

Nous demandons des autorisations de fonctionnement de la maternité et de la chirurgie pour cinq ans et des moyens humains, financiers et matériels (scanner notamment) pour tous les services de notre hôpital.

Dans le débat, de nombreuses questions ont été posées et des propositions faites.
On ne peut attendre la fin du mois de mars pour cette réunion publique et la manifestation du 1er mai. Il est clair que personne ne souhaite rester « l’arme au pied » d’ici là. Il y a les pétitions sur les marchés et chez des commerçants du Diois, l’utilisation de la presse et des réseaux sociaux. Le blog du Collectif est à la disposition de toutes celles et ceux qui le veulent. Chacun peut se saisir de toutes ces possibilités et nous sommes prêts à prendre en compte toute proposition concrète.

La conclusion restera à un intervenant qui précise que, depuis fort longtemps, le Diois est une terre de résistance. Beaucoup le savent ainsi que les journalistes et médias qui y viennent volontiers lorsque survient une action. Jouons sur cette image.
 

Haut de page