Maternité : montrons notre détermination ce 11 avril!

Lors du débat sur la situation des maternités qui s’est déroulé au Sénat le 4 mars 2015, Marisol Touraine, ministre de la Santé, a notamment déclaré : «Parfois, néanmoins, il est vrai que la distance peut faire peser un risque sur l’accouchement des femmes… » Et plus loin : «…Certaines maternités sont donc maintenues dès lors qu’elles répondent à une exigence territoriale et que la sécurité y est assurée. »

Pour la maternité de Die l’exception géographique a été retenue du fait de son éloignement de celle de Valence : 1 h 15 du Centre Hospitalier de Valence, 2 h 15 pour les communes les plus éloignées en cas de fermeture de la maternité. Le Président de la République a fixé le seuil maximum à 45 minutes comme d’ailleurs les professionnels et le rapport Combier. Concernant la sécurité, l’autorisation  de fonctionnement pour 30 mois, obtenue le 15 décembre 2012, a été prise à la suite de nombreuses manifestations de la population et des élus, ainsi que la décision la de la ministre de la Santé d’accorder une autorisation de fonctionnement de trente mois en cohérence avec la réglementation qui permet le fonctionnement de maternités de moins de 300 accouchements à titre dérogatoire, compte tenu de l’exception géographique notamment.

Or, la maternité de Die ne déplore aucun incident grave. Toutes les mesures sont mises en œuvre pour assurer la sécurité. Depuis le renouvellement de décembre 2012, voici les modifications qui ont eu lieu : Présence des pédiatres 20 jours par mois et 8 nuits par mois. Formation Sage-femme à la Pédiatrie en salle de naissance, diplôme obtenu en 2014. Formation à la réanimation néonatale par le réseau AURORE et par les pédiatres sur place. Recrutement de trois Sages-femmes pour assurer la présence des sages-femmes 24h/24 sur place. Stabilisation des médecins remplaçants en gynécologie obstétrique et en anesthésie.

Réalisation des échographies morphologiques deux fois par mois par le Médecin Chef du Pôle Mère Enfant du Centre Hospitalier de Valence. Dépistage de la surdité néonatale.

En ce qui concerne la gestion des risques, une réunion de service a lieu tous les premiers lundis de chaque mois pour l’étude des dossiers et l’orientation des patientes vers un autre établissement si nécessaire ; les dossiers difficiles sont étudiés avec le Médecin Chef du Service Pôle Mère Enfant du Centre Hospitalier de Valence.

Tout concourt donc à une réponse précise aux exigences exprimées. Dans ces conditions, la directrice de l’ARS et la ministre de la Santé (saisie dans les termes ci-dessus par notre président) se doivent d’attribuer à la maternité de Die, une autorisation de fonctionnement pour cinq ans. Cette durée est d’ailleurs le seul moyen pour attirer des praticiens et des soignants, fidéliser les équipes et donner une lisibilité pour l’avenir.

« … si les missions imparties à l’établissement ne sont pas destinées  à générer des déficits, indiquait la Chambre Régionale des Comptes de Rhône-Alpes dans sa séance du 18 décembre 2008, relative à l’hôpital de Die, elles doivent néanmoins lui permettre de contribuer à l’aménagement du territoire et de respecter le principe constitutionnel de la continuité du service public… »

 Voilà les arguments que nous porterons avec force en manifestant nombreux ce samedi 11 avril à 10 heures. Rassemblement devant l’hôpital, rue de la Citadelle. Une délégation sera reçue par Mme la sous-préfète entre 11 h 30 et 12 h, porteuse des pétitions que vous avez signées. Soyons nombreux afin de peser du poids de notre légitimité pour le maintien de notre maternité pour cinq ans, comme l’exige la loi.

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