Maternité de Die: manifestation le 11 avril 2015

Principale décision de l'AG du Collectif : organiser une manifestation pour le maintien d'une maternité à Die.

L’Assemblée générale du Collectif de Défense de l’Hôpital de Die du 25 avril était précédée d’un débat public qui tient lieu de rapport d’orientation. Deux membres du Comité de Sauvegarde de l’hôpital de Valréas, dont le président, étaient présents en soutien et pour faire part de leur expérience. Ils avaient participé, le matin sur le marché, à la signature de la pétition.

Après les avoir chaudement remerciés, le président du Collectif indique tout d’abord que nous avons déjà perdu les 2/3 des maternités en France, et près d’une dizaine de départements n'en ont plus qu'une seule.Il n’y a plus, aujourd'hui en France, que 358 maternités dans les hôpitaux publics.

Ainsi, des femmes accouchent sur les routes, dans les ambulances, les camions de pompier, les urgences quand elles existent encore...L'éloignement accru accentue les coûts, les drames humains et psychologiques, les pertes de chance, le stress. En multipliant le transport des patientes et de leurs familles, l’éloignement contribue également aux dégâts écologiques.

Or, sur commande du Sénat, la Cour des comptes a rendu un rapport qui préconise la fermeture d’une quinzaine de maternités dont celle de Die, pointée comme la plus petite de France.

Il accable la maternité de Die sans avoir pris la peine de vérifier les évolutions qui sont intervenues. Ce rapport est plein de contre-vérités.

Quel est le but de la Cour des comptes et du Sénat qui n’ont aucune compétence en matière de santé publique ? s’interroge-t-on. Si ce n’est, comme son nom l’indique, que la Cour voit la santé et, dans le cas présent les maternités, par le petit bout de la lorgnette financière ! Rappelons que 70 millions d’euros d’« économies » sont prévues au titre des seuls hôpitaux.

Pourquoi ne sont-ils pas venus constater que la maternité de Die a été l’objet d’améliorations conséquentes depuis décembre 2012, date à laquelle une autorisation de fonctionnement de 30 mois avait été obtenue sous la pression des luttes des Dioises et des Diois, soutenues par les élus. La Cour des comptes omet également de dire que, depuis plus de 30 ans, aucun décès ni incident grave n’a été constaté.

Le dossier de demande de renouvellement des autorisations de fonctionnement a été déposé le 31 octobre 2014. Il faut environ 6 mois d’instruction, ce qui signifie que la CSOS (commission spécialisée d'organisation des soins)donnera vraisemblablement son avis au mois d’avril prochain, sous l’influence de la Cour des comptes et de la décision du Sénat.

C’est pourquoi, tout le monde est d’accord pour dire qu’il n’y a pas de temps à perdre pour exercer une pression inverse, tous ensemble...

L’assemblée, après débat, prend la décision de mettre en œuvre les dispositions suivantes : Manifestation le samedi 11 avril 2015 avec rassemblement à 10 h devant l’entrée de l’hôpital, rue de la Citadelle. Edition d’un tract. Poursuite de la signature des pétitions qui ont déjà recueilli 350 signatures le matin même sur le marché et répartition dans les commerces. Suspension d’une banderole. Présence sur le marché tous les samedis. Présence également sur Luc-en-Diois et Châtillon. Adresse aux maires des 64 communes du canton du Diois du tract et de la pétition.

Il est aussi demandé aux futures mamans de voir ensemble, et avec une adhérente du Collectif qui s’offre à les accompagner, quelles actions elles peuvent entreprendre.

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