Maternité, chirurgie : Provocation ?

Alors que les autorisations de fonctionnement de la maternité et de la chirurgie ont été accordées jusqu’au mois de décembre 2012 et qu’il ne reste donc plus qu’un an, que font les responsables ?

Ces autorisations ont été attribuées par arrêté du 11 juillet 2011, « considérant les démarches engagées par le centre hospitalier de Die pour faire aboutir la conclusion d’un contrat local de santé avec ses partenaires territoriaux ». Qu’en est-il quatre mois après ?

C’est la question que nous posons publiquement, sachant que M. le Directeur du Centre Hospitalier aurait répondu à M. Philippe Leeuwenberg, Conseiller Général,  lors du dernier Conseil de Surveillance que la position de la Direction restait celle de la délibération, en quatorze points, prise lors du Conseil d’Administration du 24 septembre 2008. Or que prévoit-elle notamment ? La mise en place d’une chirurgie programmée de semaine, le bloc ne fonctionnant le week-end que pour la maternité. Mieux vaudrait ne pas avoir d’accident ces jour-là ! La reconversion de la maternité en Centre Périnatal de Proximité, les accouchement étant pratiqués sur Valence.

Est-ce une provocation, sachant que les Diois ont montré leur opposition à plusieurs reprises et qu’ils ne cessent de réclamer le maintien de la maternité et de la chirurgie, y compris d’urgence, sept jours sur sept et toute l’année ? Faut-il rappeler que la délibération en question avait mis 2 000 Diois dans la rue et qu’une pétition s’élevant contre avait recueilli 10 000 signatures ? Faut-il rappeler les arrêts de trains, les barrages routiers, l’occupation du bureau des entrée pendant 24 heures, l’entrée des manifestants dans la salle où siégeait le Conseil d’Administration, les plaintes déposées à deux reprises à la gendarmerie par les futures mamans pour mise en danger d’autrui, les 5 000 signatures réclamant que soit accordées les autorisations de fonctionnement de la maternité et de la chirurgie pour cinq ans, les multiples manifestations et rassemblements… ?

La mémoire peut-elle faire à ce point défaut ? Quelle est la position de Monsieur le Maire de Die, Président du Conseil de Surveillance sur le sujet ?

Rappelons que parmi les « considérant » de l’arrêté du maintien des autorisations jusqu’au mois de décembre 2012, il est mentionné « que la demande présentée répond à un besoin ».

Certes, le Centre Hospitalier de Die n’est pas responsable des directives qui se sont succédé depuis des années et, notamment, de l’instauration de la tarification à l’acte, de la loi Bachelot et du manque croissant de personnel dû à l’imprévision des gouvernements. Mais préférer se soumettre aux dictats et se référer à une délibération plusieurs fois condamnée, relève d’une véritable provocation.

Pour notre part, nous restons fermes sur nos positions en demandant le maintien de tous les services hospitaliers, assorti des moyens humains et financiers nécessaires. La lutte continue donc.                                               .

                                                                        

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