Rencontre du Collectif avec les parents de l'enfant décédé

Le Collectif de défense de l’hôpital de Die a rencontré les parents dont l’enfant est décédé in utero lundi 19 février 2019.

Le témoignage de ces parents montre qu’aucun des engagements de l’Agence Régionale de la Santé pris lors de la fermeture de la maternité et de la chirurgie de Die n’a été tenu :

- absence de médecin ou de sage-femme correspondant SAMU auprès des parents dans l’attente du transfert vers la maternité ;

- arrivée de l’hélicoptère à Die avec une sage-femme de Valence plus de deux heures après l’appel des parents aux secours ;

- aucun matériel performant apporté par la sage-femme héliportée pour dresser un diagnostic sérieux concernant l’état de l’enfant ;

- aucun matériel spécifique disponible au service des urgences de Die (qui n’a pas la clé du centre périnatal…) ;

- arrivée de l’hélicoptère à la maternité de Montélimar plus de trois heures après le premier appel des parents.

La mère était suivie de près durant sa grossesse compte tenu d’un antécédent identique (décollement et hémorragie placentaires) pour son deuxième enfant sauvé à la maternité de Die in extremis en décembre 2014 (témoignage disponible sur le site du Collectif). Son dossier médical de « grossesse à risque » avait été transmis aux secours durant la grossesse, mais il ne semble pas avoir été pris en compte lors de l’intervention. Il est clair que les autorités sanitaires (ARS, centres hospitaliers, SAMU…) n’ont pas pris la mesure de la situation et ont agi sans aucune coordination médicale.

Dans un cas comme celui-ci, chaque minute compte et seule une prise en charge d’urgence dans un bloc chirurgical aurait donné une chance de survie à l’enfant. Tel n’a pas été le cas. L’Agence Régionale de la Santé n’a pas mis en place de dispositif d’urgence opérationnel et ne pallie pas l’absence de maternité et de chirurgie. Le père de l’enfant témoigne que si une maternité avait toujours été présente à Die, il s’y serait rendu aux premiers symptômes, sans attendre. En l’occurrence et du fait de l’éloignement de la maternité, la consigne était d’appeler le 15…

Dans ce contexte, le Collectif de défense de l’hôpital de Die ne peut que réaffirmer que rien ne remplace une maternité et un bloc de chirurgie de proximité. Il demande à la Ministre de la Santé la réouverture de ces services avec les moyens humains et matériels nécessaires à leur bon fonctionnement.

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