Maternités. Attention : DANGER !

Un rapport de la Cour des comptes de 99 pages sur les maternités, rédigé à la demande du Sénat, menace 13 maternités réalisant moins de 300 accouchements par an et autorisées de façon dérogatoire à poursuivre leur activité.


On peut lire :

« Entre 1972 et 2012, deux tiers des maternités ont disparu, il en reste 544. Seulement 25 % des accouchements sont réalisés dans des maternités à forte activité (plus de 3 000 accouchements par an), contre plus de la moitié en Suède ou en Angleterre. Depuis dix ans, le temps médian d'accès aux maternités est resté stable (17 minutes), même si dans certains départements il est bien supérieur. »

Notons quand même qu’il s’agit d’un constat présenté au Sénat par le président de la 6ème Chambre de la Cour sur lequel la Haute Assemblée ne s’est pas encore prononcée. La maternité de Die est citée dans ce rapport.

Au moment où l’hôpital de Die fait tout ce qu’il peut pour être en conformité avec les textes, voilà que surgit de nouveau le spectre de la sécurité. Soulignons que ce sont les maternités de 1000 à 3000 accouchements qui posent le plus de problème, par manque d'effectif et donc de suivi, et pas les petites qui sont pointées uniquement parce qu'elles sont petites, sans plus d'analyse.

De quoi se mêle la Cour des Comptes qui n’a aucune compétence en matière de santé publique ? Si ce n’est, comme son nom l’indique, qu’elle voit la santé et, dans le cas présent les maternités, par le petit bout de la lorgnette financière ! Le rapporteur dit-il que certaines communes du Diois sont situées à deux heures de Valence quand il évoque le temps médian d’accès de 17 minutes ?!

Il reste moins de six mois avant que les trente mois obtenus de la ministre soient écoulés.

Ce sera au Comité Régional de l’Organisation des Soins (CROS) de donner un avis sur le dossier de renouvellement d’autorisation,puis à la directrice de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Rhône-Alpes de trancher. A moins que la Ministre de la santé, sous la pression des Dioises et des Diois et leurs élus, fasse valoir le dernier verdict, comme en 2012.

Rappelons qu’un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales, de mars 2012, indiquait notamment : « Il est clair que la fermeture des maternités existant encore à l’heure actuelle en montagne (exemple Die : 131 accouchements …) entraînerait une dégradation de la durée des trajets (largement supérieurs à 45 mn en moyenne) qui rend la fermeture difficilement compatible avec une notion de service public.

Pour autant ces maternités vivent dans une perpétuelle incertitude qui ne facilite pas une maintenance correcte et un maintien, voire une amélioration de la qualité du service. Il faudrait assumer une fois pour toute, ou en tous cas pour une durée raisonnablement longue, le fait que si  l’on veut maintenir le principe d’un accès aux soins suffisant pour tous les citoyens, il faut accepter de payer plus pour le fonctionnement de ces structures (dotation spécifique) et diminuer les exigences en matière d’effectifs (faute de quoi, on n’arrivera pas à les faire fonctionner). »

Quelle contradiction entre les deux instances !

Nous tenions, par ces informations, à vous donner toutes les cartes car, le moment venu, il faudra bien que les Dioises et les Diois fassent entendre leur voix en battant le pavé !

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