Fermetures de blocs opératoires : la Ministre contrainte de reculer

La ministre de la Santé a repoussé le décret - annoncé pour début août - concernant la fermeture de blocs opératoires.

C'est une bonne nouvelle assurément pour tous ces hôpitaux fragilisés. C’est une bonne nouvelle pour notre hôpital. C'est une bonne nouvelle également parce que cela indique que le gouvernement est moins sûr de lui pour imposer ses réformes : suppressions de postes et de services et regroupements autocratiques dans des  centres pivots au détriment des personnes et des territoires. Les luttes pour la maternité et la chirurgie d’urgence de Die, les maternités de Rethel, Decize, Vire, Paris Tenon-St Antoine, Aix les Bains et Valréas, pour la chirurgie de Ruffec, Brioude et de Briançon, la cardiologie de Mantes la Ville, les soins continus de Decazeville, la réanimation à Manosque, la radiothérapie à Guéret, les centres IVG sur Paris et ailleurs, pour ne prendre que quelques exemples, ont pesé dans cette décision.

Le gouvernement est moins sûr de lui pour différentes raisons : le rejet massif par l'opinion publique de sa politique fait que toute restriction de services nécessaires en chirurgie ou maternité est absolument irrecevable ; la résistance massive des usagers, des personnels et des élus dans les lieux menacés a pris de l'ampleur et de la radicalité - et les Dioises et les Diois y ont apporté leur contribution à de nombreuses reprises, les différents jugements condamnant Mme BACHELOT à Valréas ou le mouvement des maires de la Creuse autour de Guéret qui s'engagent contre l'État pour sauvegarder la radiothérapie… sont lourds de menaces et risquent de faire tache d'huile.

Ainsi, la période estivale est, pour une fois, néfaste à la politique de rigueur et de destruction du service public menée par l'actuel gouvernement.

Mais il faut se garder de tout triomphalisme. La loi Bachelot avec toutes ses conséquences néfastes pour l’hôpital public et la mise en avant du privé est toujours en vigueur. Pour notre hôpital, comme pour d’autres, les moyens humains et financiers réclamés pour la maternité, la chirurgie d’urgence et les autres services n’ont pas été accordés. Ce dont nous avons besoin, c’est aussi de décisions dans la durée afin de permettre aux équipes de travailler dans la sérénité et de nouer des coopérations avec Crest et Valence en donnant au Centre Hospitalier principal les moyens humains (anesthésistes, chirurgiens, etc.) pour travailler ensemble, développer des actes nouveaux qui peuvent se pratiquer à Die (en ophtalmologie par exemple). Les propositions faites par les groupes de travail lors de la définition du projet de Santé doivent trouver leur concrétisation.

Ainsi, notre hôpital, qui rend déjà de nombreux services, sauve des vies humaines, dont la maternité est fréquentée par des femmes, y compris du Crestois, à leur grande satisfaction, pourra trouver une attractivité renouvelée. Pour y parvenir, restons vigilants, soyons soudés et réactifs si nécessaire comme nous l’avons été ces deux dernières années

Collectif de Défense de l’Hôpital de Die

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