Lettre à la Directrice de la DDASS

Au nom du Collectif de Défense de l’hôpital de Die, son président, Jean-Pierre Rambaud, a adressé le 9 juillet 2008 , en recommandé avec accusé de réception, le courrier suivant à Madame la Directrice de la DDASS de la Drôme, 13 avenue Maurice Faure 26000 VALENCE :

« Madame la Directrice,
Nous sommes une association loi 1901 qui a pour but, dans l’intérêt des usagers, la défense et l’amélioration de tous les services de l’hôpital de Die, les actions et échanges qui y sont liés.

Nous sommes donc en mesure de contester les décisions prises à l’encontre des usagers, y compris devant les tribunaux.

Or, nous apprenons qu’un projet de plan en 14 points, transmis au Conseil d’administration de l’hôpital de Die, a été établi à la suite d’une journée de travail entre la DDASS de la Drôme et le Centre Hospitalier de Die.

Pour la maternité, il propose sa reconversion en Centre Périnatal de Proximité au 1er janvier 2009. Ceci signifie que les femmes enceintes iraient accoucher à la maternité du Centre Hospitalier de Valence déjà surchargé.

Sur le fond, c’est inacceptable. Il faut savoir en effet que la maternité de Die est la seule existant entre Valence et Gap distants de 160 km.

Certaines communes sont à plus de cent kilomètres de Valence avec des routes de montagnes accidentées, particulièrement difficiles l’hiver.

Que deviendrait la prise en compte des temps trop longs d’accès aux soins ? Qui, alors, prendrait la responsabilité s’il survenait un problème grave, voire le décès de l’enfant ou de la mère, ou des deux ?

Sur la forme, il s’agit d’une proposition qui va à l’encontre de la décision de Monsieur le Directeur de l’ARH de Rhône-Alpes, en date du 11 juillet 2007, qui a prolongé les autorisations pour le fonctionnement de la maternité jusqu’au 22 juillet 2009.

Cette décision a été prise officiellement et l’annonce en a été faite à grand renfort de publicité dans la presse. L’exception géographique a été à juste titre évoquée à plusieurs reprises. Ce serait revenir sur les engagements pris.

Nous vous mettons donc en garde, et pas seulement pour la maternité, mais aussi pour la chirurgie d’urgence. Si une décision de suppression, même si elle est qualifiée de « reconversion », intervenait, nous userions de nos prérogatives.

Nous adressons une copie de cette lettre à la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité dont nous sommes membres. Nous vous prions d’agréer… »

Une copie de cette lettre a été adressée à Madame la Ministre de la Santé et à Monsieur le Directeur de l’ARH de Rhône-Alpes.

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