Investissement du Conseil de surveillance de l'hôpital de Die

 

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Le collectif de défense de l'hôpital de Die est intervenu ce jour au conseil de surveillance de l'hôpital de Die à 14h. Nous étions une cinquantaine de personnes mais le Maire de Die, président du Conseil de surveillance n'a autorisé que cinq personnes à y entrer.

Deux femmes enceintes ont expliqué leur situation (accouchement après le 1er janvier, stress, etc.) et le Collectif à fait la déclaration ci-après.

"Mesdames Messieurs, rassurez vous nous ne serons pas bien long.

Si nous venons troubler la quiétude de ces lieux c'est que notre quiétude a été troublée de façon brutale par la ministre de la santé et le directeur de l'ARS : la fermeture de deux services d'importances vitales pour le Diois et ses environs : la maternité et la chirurgie.

Comme dirait notre président : il faut redonner la parole à la société civile. Nous y voilà donc.

Nous souhaitons laisser dans cette assemblée, mais surtout à M. Le directeur de l'hôpital de Die par intérim et au représentant de l'ARS, puisque cette assemblée n'a plus qu'un pouvoir symbolique, quelques matières à réflexion et des demandes précises.

Nous demandons au conseil de surveillance d'enjoindre le directeur de faire immédiatement les demandes d'autorisations de fonctionnement de la maternité et de la chirurgie comme sa fonction l'y obligerait. Autorisation qui aurait du être faites il y a plus d'un an. Ce manquement est-il un acte manqué, une faute grave, ou un acte délibéré ? Ou plus probablement une commande de l'ARS...

Nous demandons à l'ARS de répondre positivement et dans les plus bref délai au candidat au poste de gynécologie qui s'est présenté à vous en octobre.

Nous informons l'ARS de la volonté des Diois d'en finir avec les fameux « remplaçants » véritable gouffre financier et facteur d'instabilité et de critiques aussi bien de l'HAS que de l'ARS. Nous demandons que les postes publiés en octobre 2016 soient de nouveau publiés et qu'une réponse positive soit donnée aux candidats(gynécologue, chirurgien, anesthésiste, etc.).

Nous demandons à l'ARS d'en finir avec cette méthode qui consiste à mettre en place un système « pourri » excusez nous l'expression, pour ensuite le critiquer. (voir communiqué de presse de l'ARS). Le directeur, les chefs de service et responsables devraient s'insurger de ses méthodes !

Nous demandons au directeur de communiquer le nombre de personnes sauvées grâce à la maternité  et à la chirurgie ? (nous avons quelques témoignages depuis trente ans). Ces données permettrait à l'ARS de calculer à combien elle estime le prix d'une vie humaine ? Comment elle évalue le stress qu'engendre ses propositions ? Le coût des pertes de chances engendrées ?

Nous demandons au directeur de mettre immédiatement tous les moyens humains nécessaires pour répondre rapidement à l'HAS et redonner à l'hôpital de Die ce qu'il a perdu sous votre direction : son prestige. Si on suit ce rapport avec la même logique que l'ARS, ce ne sont pas deux services qu'il faudrait fermer mais tous les services concernés par ce rapport. Finalement, c'est «l'hôpital » qui n'a pas obtenu la certification » et c'est la maternité et la chirurgie qui payent les pots cassés. Cela soulage ceux qui en ont fait les boucs émissaires de tous les problèmes de l'hôpital, problème que l'on retrouve partout en France.

Nous demandons à l'ARS, une nouvelle fois, d'accorder immédiatement les moyens humains et financiers nécessaires à l'ensemble des services de l'hôpital.

Nous demandons au conseil de surveillance de réunir autour d'une table tous les acteurs nécessaire pour construire un projet hospitalier utile, pérenne, de qualité qui assure la sécurité de toute la population : médecin spécialiste, usagers, élus, personnel de l'hôpital, syndicat s'il en est un. Une base de travail existe, réalisé en 2009 avec tout ce monde. L'ARS l'a dans ses placards si elle ne la pas mis à la poubelle comme l'ensemble des propositions permettant de faire vivre des services qu'elle souhaite voir fermer depuis trente ans, rapport de l'IGAS cachés, rapport financier KPMG.

Enfin nous demandons à l'ARS, vu l'ampleur de la tâche, d'en finir avec les directions partagées et de nommer un directeur à l'hôpital de Die uniquement. Il saura mieux défendre les intérêts d'un lieu où il vit en lien avec la population.

Et comme nous avons encore un peu d'humanité et d'humour malgrè notre colère, nous tenions à féliciter M. Le directeur pour sa promotion, pour bon et loyaux services et nous permettons de lui remettre ce diplôme qu'aucun de ses prédécesseurs locaux n'a réussi à obtenir.

« Le meilleur saboteur de la Drôme depuis trente ans ».

Je vous remercie de votre attention."

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