Malgré les diverses interventions des uns et des autres auprès de Mme la Ministre de la santé, de Mme la Directrice de l’Agence Régionale de la Santé, de Mme la députée de notre circonscription, aucune réponse formelle et positive de leur part n’a été formulée assurant le maintien et la pérennité de ces activités dont le renouvellement de l'autorisation de fonctionnement est attendue pour le 31 décembre 2017, dernier délai, c'est-à-dire « demain ». Donner une autorisation de moins de cinq ans serait du domaine de l’inconséquence de leur part et reviendrait à ne rien donner
Ce dont il faut être bien conscient, c’est que, sans la possibilité de stabiliser l’état d’un patient atteint d’une hémorragie interne ou d’une parturiente atteinte de souffrances fœtales, aucune autorisation de leur prise en charge ne sera délivrée par le SAMU pour leur transfert de Die vers Valence, ou ailleurs.
Ce message est donc d’attirer l’attention de toutes celles et ceux qui se sentent concernés par le souci de maintenir l’attractivité du bassin de vie du Diois et du haut Diois face à l’inconséquence de ce que l’éventuel non renouvellement à 5 ans de l'autorisation de fonctionnement pourrait faire peser sur tout notre territoire en termes d’insécurité sanitaire ; à moins que des moyens, au minimum aussi sécurisants que l’existant, soient mis en place pour prendre le relais sans vacance ; ce qui, à l’heure actuelle, est irréaliste tant au niveau de la pénurie de personnel médical (quand on sait que 7 postes sont déjà en attente d’être pourvus à Valence), que des délais pour les mettre en œuvre vu l’urgence de l’échéance au 31/12/2017. Quant au transfert par hélicoptère, il faut avoir présent à l’esprit que son équipage ne prendra jamais le risque d’un vol de nuit par temps incertain et instable
Ainsi le non renouvellement d’autorisation de fonctionnement à 5 ans signifierait la fermeture du plateau technique du CH de Die, par manque de moyens humains, avec pour conséquence le risque encouru par le patient d’une « perte de chance médicale » du fait du temps imparti pour le transférer de Die vers le plateau technique le plus proche en l’occurrence Valence ; et dans tous les autres cas le risque de désorienter le patient en raison de son éloignement par rapport à sa famille et ses proches, sans compter les coûts financiers générés par cet éloignement. C’est là un problème que le corps médical et les pouvoirs publics ne pourront pas se permettre d’ignorer tant sur le plan humain, du fait du vieillissement de la population du Diois, que sur le plan pénal, au regard d’une potentielle issue fatale lors de l’acheminement de ce patient de Die vers Valence ou ailleurs.
Il faut être également conscient que des dizaines de vies ont pu être sauvées à temps grâce à l’intervention, immédiate, du personnel attaché au plateau technique du CH de Die et cela malgré la modestie des locaux, le manque indécent d’équipements médicaux, dont un scanner promis depuis des temps et toujours en attente d’être pourvu, et la pénurie de personnel médical. Aussi nous ne pouvons que louer l’abnégation de l’équipe médicale de ce plateau technique qui, depuis 30 ans, persiste dans ses missions à travailler dans des conditions aussi déplorables à sauver des vies, au détriment des risques personnels qu’ils savent prendre en toute conscience afin d’assumer, suivant leurs forces et capacité, leur promesse solennelle prise à respecter leur serment d’Hippocrate.
Ce sont là des questions qui devraient nous interpeler, tous, pour agir. Nous nous devons de dénoncer le manquement des pouvoirs publics à leurs obligations d’élus et/ou professionnelles de ne pas savoir donner, à tous, un droit équivalent à la santé sur l’ensemble du département de la Drôme, et le mépris qu’ils affichent sans vergogne depuis 30 ans à l’encontre de l’ensemble de la population du territoire du Diois et Haut Diois qui risque, par leur seul aveuglement et manque d’écoute, de faire basculer notre territoire vers une perte de chance médicale assurée si nous n’y prenons pas garde. Ce que nous ne manquerons pas de leur rappeler le moment venu, si besoin est.
C’est ainsi que faire valoir votre propre point de vue ne pourra qu’apporter un éclairage sur l’acuité du combat mené par ailleurs.
Vous pouvez adresser votre contribution à ce combat soit par e-mail adressé à
soit par courrier transmis à l’adresse suivante
Michel JONATHAN – 19 rue du Viaduc – 26150 DIE
soit encore directement par courrier à Mme la Ministre de la santé, et/ou à Mme la Directrice de l’Agence Régionale de la Santé, et/ou à Mme la députée de notre région, dont nous tenons à votre disposition les coordonnées.