Le 2 décembre 2014, premier jour de ma 36ème semaine de grossesse, je sortais de la voiture quand j'ai senti un liquide chaud couler le long de mes jambes. Je croyais avoir perdu les eaux quand j'ai reconnu la couleur rouge du sang sur mes vêtements.
Inquiète pour mon bébé, je suis allée de toute urgence à l'hôpital de Die. Je m'efforçais de penser : « Ça va aller... » en maintenant une respiration régulière et profonde.
Je n'avais aucune douleur, mais je continuais à saigner abondamment.
Arrivée aux urgences, il était 8h45, une sage-femme arrivait juste elle aussi pour prendre son service... Efficace, elle m'a accompagnée à la maternité, puis a prévenu le gynécologue et le personnel nécessaire. Ils m'ont aussitôt installé le monitoring. J'ai pu être rassurée que le rythme cardiaque du bébé était bon. L'échographie ayant confirmé un décollement du placenta, ils ont aussitôt préparé une césarienne.
A 9h30, Célestin était sorti et vigoureux !
Il est resté en couveuse quelques heures le temps que je me remette de l'anesthésie générale.
Tout est allé si vite et j'ai eu tellement peur... Vu l'hémorragie, nous n'aurions pas eu le temps d'arriver à Valence, pas même à Crest...
Je suis infiniment reconnaissante envers toute l'équipe de la maternité, qui a su prendre en main notre santé. Elle nous a sauvé la vie.
A quelques semaines de l'échéance de juin, je tiens à apporter ce témoignage car sans la présence de la maternité de Die, femmes et enfants Diois sommes potentiellement en danger.
Je tiens enfin à mettre en valeur les compétences de l'équipe médicale qui m'a admirablement soignée et entourée pendant une semaine. La cicatrice de la césarienne est aujourd'hui presque effacée. Reste le souvenir de professionnels qui savent vraiment travailler en équipe, dans le respect et l'écoute, tant au sein de leur équipe qu'à l'égard des patients et leurs proches.
Madame la Ministre de la Santé, je vous en prie, ne touchez pas à notre maternité !
Céline Guillemot